WHAT A SHAME


Walking along
Letting the real slide
All binding gone
Until mild inside

Source like a home
Thrilling out of time
A stone
There stood a faun
Wishing for the sky

   Grinning all the same
   Oh what a shame
   Weeping all the same
   Oh what a shame

Drops dripping on
His unbending hide
Some wasted horns
Hardly human like

Proud and alone
Hurting who gets by
Nothing but scorn
In his weary eyes
So long...

   Grinning all the same
   Oh what a shame
   Weeping all the same
   Oh what a shame



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COMMENT
    

 Adaptation en rimes du texte ci-dessous :

   "J'errais sous la lumière d'un soleil puissant, les yeux à demi clos, et me laissais caresser par la douce chaleur de ses rayons. Mes pensées s'égaraient, bride sur le cou, et leur flot incohérent me berçait. Un bruit interrompit ma rêverie et attira mon attention. L'air était pourtant empli d'une symphonie de crissements, bourdonnements, et bruissements, mais le son que j'avais entendu lui était étranger ; il se tenait résolument à l'écart.
   Mes pas m'avaient mené, sans que j'y prisse garde, jusque sur la petite place d'un de ces villages qui se nichent au sein des arbres et des champs, à l'abri des dommages de la course folle du temps. Au beau milieu de cette place se dressait une fontaine dont les gargouillements m'avaient troublé un instant. Elle déversait ses eaux dans un bassin dont les bords en piètre état libéraient de temps à autre quelques gouttelettes vite séchées par le soleil. Mais avant de s'enfoncer dans les fonds verdâtres du réceptacle, l'eau, irisée par la lumière, s'ingéniait à former quelques arabesques colorées en ruisselant sur la peau de chèvre d'un satyre. Ses pieds de bouc étaient fermement ancrés sur le bloc de pierre grossièrement travaillée qui s'élevait maladroitement vers des hauteurs ridicules, et malgré cela, ou peut-être à cause de cela, le faune promenait son regard fier tout autour, à la manière de celui qui a vu tout ce que la vie peut offrir de bon et de mauvais.Il semblait prêt à s'amuser de la farce qu'il jouerait au passant qui oserait rire de son apparence ; ses cornes, quelque peu atrophiées, émergeaient de son crâne de façon grotesque, tandis que ses pattes ployaient pour supporter le reste presque humain de son corps. Sa figure hideuse et grimaçante paraissait contenir toute l'obscénité de ce monde, et le satyre riait, se moquait, tout trempé d'eau qu'il était.
   Mais à bien y regarder, le satyre pleurait."