Texte
un brin nostalgique brodant autour du thème
"c'était mieux avant".
Dès le départ, on sait que l'on ne peut revenir
en arrière (no way back
ahead) et que l'on n'a pas le choix (no coin to toss),
on se
raccroche donc à ses souvenirs,
généralement idéalisés (crowns
to remember),
et on regrette d'avoir perdu ce que l'on était (a
bitter loss).
Chaque
nouvel obstacle que l'on doit franchir (each line I cross),
chaque
nouvelle peine que l'on doit affronter (I chose no red)
apparaissent
plus ardus et rendent plus vulnérable (coming no
safer) : on voudrait
pouvoir se refermer sur son monde comme un enfant (curl me),
au lieu de
quoi on doit faire face à ce qui arrive (I'm
counting drops).
Le
refrain marque plus nettement l'opposition entre le passé,
souvent embelli (I
loved), et le présent que l'on a du mal
à affronter (I can't make it
sound). L'antinomie entre stunned et run
sous-entend
l'incapacité à adopter une attitude sereine et
claire, et les espoirs que l'on
avait s'amoindrissent au bénéfice du
réel (I hope the ground).
Il
faut pourtant continuer à avancer (more twigs in
the pyre – ce qui
pourrait être à l'inverse
interprété comme le fait de nourrir ses
illusions),
quand bien même on devient indifférent
à ce qui arrive (I care no more)
et on se laisse emporter sans chercher à s'affirmer en tant
que tel (cast
from side to side, a confused whore). Cependant on refuse de
voir de ce qui
arrive (turning from demise, I close my eyes, think of it
maybe next time,
no look around), et la confusion que l'on ressent conduit
à se sentir vide (numb
and shorn, I'm undone).
Cette
sensation de vide se traduit par l'idée d'être
resté en arrière (left my
soul behind), et on se sent déchiré
entre le passé et le présent (tearing
off under my skin). Quant au futur, il ne semble plus tenir
les promesses (it
will be fine) d'un autre temps (the sky is blind,
swept away by its lying).
Malgré tout, on continue d'avancer, on est toujours
là (I'm still standing),
et on tente de faire taire ses illusions perdues (I'll get it
quiet).