NO FIX


A sweet and hot gun in
Took my soul down
Again
Snake-like hound
Got me in the wrong lane

It crashes down on me
I need no fix
No still
Willingly
Buffeted by the hit

I won't come that way
Until it fucks
Away
Never shuts
I'll give just one more day
I'm chained

   I know it lies
   When sexy high
   It can't get quiet
   Get on the ride
   Yet squirming, begging for light

   I'll stick to it
   Stitching my lips
   No flicking it
   Rushing into the line
   All right

I need no fix but its spine to get high
All right


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COMMENT


   Le texte compare la vie à une drogue, dans le sens où celle-ci nous fait faire autant de bons que de mauvais "trips" et où elle implique une dépendance qui ne peut disparaître que par la mort. Ainsi, le texte est finalement optimiste puisqu'il s'agit d'un refus du suicide, en raison de l'espoir que demain sera meilleur blabla, et qu'il n'est besoin d'aucune autre drogue pour se défoncer. Tout au long du texte, "it" se réfère à la vie et non à une quelconque drogue, ce qui entraîne une certaine confusion en raison du champ lexical lié à la drogue.
   La première strophe correspond à une simple description de ce qui peut arriver dans la vie, du bon comme du pas bon (sweet, took my soul down again, snake-like hound) qui conduit dans des lieux où l'on ne souhaiterait pas forcément être (in the wrong lane).
   Toutefois, malgré la dure réalité de la vie, le "speaker" refuse de s'anesthésier d'une quelconque façon (I need no fix) et préfère se laisser emporter par ce qui peut lui arriver, quoi que ce soit. Il préfère au contraire être ballotté en tous sens (willingly buffeted) plutôt que d'être inerte (no still).
   Qu'il s'agisse de suicide ou de drogues, il rejette toute idée de calme (I won't come that way) tant qu'il peut continuer sur la voie qu'il a choisie (until it fucks away), quand bien même ce choix s'avère difficile – d'où l'image "un jour après l'autre" (I'll give just one more day). Cette image peut se référer à celle du toxico qui essaie de sortir de la dépendance, mais ici, puisque le seul moyen de sortir de cette dépendance est la mort, la personne est totalement accro (I'm chained).

   La comparaison avec la drogue se poursuit, avec l'idée que les "bons trips" ne sont jamais vraiment ce qu'ils semblent être et s'avérent parfois décevants (it lies when sexy high), et pourtant, malgré tout ce à quoi l'on doit faire face dans la vie (squirming, begging for light), le personnage invite à vivre pleinement (get on the ride). Il est convaincu que la seule voie à suivre est celle de s'accrocher à la vie quoi qu'il arrive (I'll stick to it, no flicking it), avec encore une fois le refus de la mort.
   Dans la dernière phrase, le terme de "spine" évoque les souffrances liées à la vie mais également tout ce qui fait le "piquant" de celle-ci, et donc nul besoin de recourir à des expédients artificiels pour se sentir réellement vivant. "All right" ne sert pas à grand-chose, mais ça se fait beaucoup dans les chansons anglo-saxonnes.